Il faut bien avouer que désormais l’évocation par des salariés de l’existence d’un harcèlement moral de leur ancien employeur est devenue monnaie courante dans le cadre du contentieux prud’homal.
Pour quelles raisons ?
Tout d’abord, dans une optique financière visant à contourner le barème « Macron ».
En effet, en invoquant l’existence d’un harcèlement, il devient alors possible de se prévaloir de la nullité du licenciement, ce qui permet de s’affranchir du barème qui ne s’applique pas dans un tel cas.
L’idée est toute simple : mettre en avant un harcèlement moral pour obtenir une indemnité supérieure à l’indemnité maximale du barème.
Ensuite, il faut bien avouer que la notion de harcèlement moral s’est quelque peu galvaudée avec le temps et n’est pas toujours bien comprise par les salariés qui s’estiment souvent à tort victimes d’un harcèlement en présence d’un manager autoritaire.
Résultat : les conseils de prud’hommes ont désormais tendance à rejeter quasi systématiquement les demandes liées aux harcèlements, étant perplexes devant l’explosion de ce type de demande ❗️
Les principales victimes de cette pratique sont en réalité les salariés subissant réellement un harcèlement moral et n’arrivant plus à faire entendre leur cause devant des conseils de prud’hommes noyés sous cette problématique.
Le procédé s’avère ainsi contreproductif : non seulement les conseils de prud’hommes irrités par la demande de reconnaissance d’un harcèlement moral ont tendance à rejeter l’intégralité des demandes des salariés, mais en plus les véritables victimes ne sont plus écoutées.
Comment sortir de ce cercle vicieux ?
En revenant à la raison tout simplement.
✅ il serait ainsi opportun de se prévaloir d’un harcèlement moral dans les seuls cas le justifiant réellement, et non dans le cadre d’une stratégie judiciaire.