C'est la question que se posent de plus en plus de praticiens du droit social tant cette étape du procès prud'homal peut sembler être une perte de temps.
On entend ainsi souvent :
👉 il est inutile de maintenir cette phase, les parties étant à même de se mettre d'accord à tout moment en dehors de cette audience ;
👉 cette première étape ne fait que rallonger une procédure prud'homale déjà très longue en raison d'un manque de moyens financiers (certains conseils ont des délais d'audiencement de plusieurs années…) ;
👉 c'est une perte de temps, les parties sachant à l'avance qu'elles ne souhaitent pas concilier dans la très grande majorité des cas.
Pour autant, c'est également un moment d'échanges qui peut s'avérer utile entre les parties au procès, les conseils profitant de cette occasion pour faire un point sur le dossier et trouver parfois une issue amiable.
Les pouvoirs accordés au bureau de conciliation, trop souvent oubliés, ont également un intérêt certain pour obtenir, le cas échéant, des documents parfois essentiels pour la suite de la procédure.
Comme souvent en droit social, la réponse n'est donc pas évidente !
Car si l'on supprime la conciliation, il restera nécessaire d'assurer une mise en état du calendrier de procédure d'une façon ou d'une autre.
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